- « Campagne ! Où sont les campagnes ?

- Cher ami, dit Hubert marchant aussi, tu exagères : les campagnes commencent où finissent les villes, simplement.

- Mais, cher ami, précisément, elles n’en finissent pas les villes ; puis après elles, c’est la banlieue … »

 

Gide, Paludes, 1895, p. 111.

 

 

L’agglomération Bâloise possède le statut d’une ville trinationale, et se construit sur un système concentrique, qui implique un développement urbain à l’échelle du territoire qui tend à englober les différentes entités rurales plus petites à sa périphérie. La campagne bâloise, qui entoure la ville, s’efface au profit d’une urbanisation avide d’espace. Elle est pourtant le socle d’une topographie variée, d’une diversité végétale, et d’une activité humaine agricole, motrice et actrice du paysage.

 

Notre objectif premier, fut de trouver un équilibre et une nouvelle cohérence entre la nécessité d’un développement urbain et un patrimoine vivant à préserver.

 

En parallèle la ville de Bâle possède une industrie et une économie étroitement liée à l’industrie pharmaceutique et chimique avec notamment la présence des sièges sociaux d’entreprises comme Novartis ou Hoffmann-La Roche.

 

Un nouveau campus trinational est l’opportunité pour l’agglomération bâloise de renforcer sa place dans le réseau des universités européennes, mais également d’engendrer une nouvelle dynamique à une échelle plus locale. Finalement trois pôles connectés par une ligne de tramway, basée sur une ligne de chemin de fer existante, viennent équilibrer la métropole, et s'organisent autour d’un vaste territoire agricole à préserver et considéré comme un patrimoine vivant commun à tous. Cette poche agricole vient rentrer directement en résonance avec le pôle universitaire en devenant le parc-campus. Il est à la fois fédéré par l’université, les exploitations agricoles en place ainsi que les collectivités communales. Ce lieu est un parc puisqu’il est ouvert à tous et devient un nouveau poumon vert pour la ville de Bâle, mais aussi un campus puisque l’université vient le fédérer et engendrer des programmes wagons qui viennent s’y implanter.

 

L’université se structure avant tout par le prolongement de la trame agricole qui compose le parc campus. La typologie d’un parcellaire en bande est ici réutilisée pour venir fournir une réserve foncière dans l’optique d’une expansion future du pôle universitaire. En attendant, ces parcelles deviennent des terrains en jachères ou des espaces disponibles pour les agriculteurs du parc-campus.